Je rentrais dans l’entre de mon père et lui chuchotai :
-Je vais à la Pierre de Givre pour recevoir mon nom de guérisseuse.
-D’accord, fais vite ! me répond-t-il.
Je pars de la tanière d’Etoile de Glace. Je pris le chemin des clans, passai à côté de l’arbre miraculé, puis continuai ma routes vers cette fameuse grotte. Des heures et des heures de marche épuisaient mon corps mais mon moral était là pour oublier cette souffrance. Je voyais le soleil se coucher à l’horizon. Je vis un clan vers ma droite, je pensai que c’étais le clan de l’iceberg. Un loup aux yeux marrons arrivait vers avec ses crocs déjà sorti. Je ne lui avais pas encore parlé, qu’il était déjà sur la défensive. Il me dit d’un air méchant :
-Qu’est-ce-que tu fais ici toi ?!
Je lui répondis toujours entrain de marcher, d’un air aussi méchant que le sien :
-Je vais à la pierre de givre !
Ses yeux presque jaunes se remettaient marrons orangés. Il se retourna, commença à marcher vers son clan, presque vexé. Je poursuivis mon chemin pour la pierre de givre. Ce soir là, la lune était pleine, les étoiles brillaient et le ciel était très noir. J’arrivai enfin à la grotte, j’étais tellement fatiguée de mon aventure, que je me mis sur la pierre et m’endormis dans les minutes suivantes. Au milieu de la nuit, j’entendis des voix crier mon nom. Je ne savais pas d’où cela venait, ce qui m’inquiétait. Je ne pus sortir de mon sommeil. Je compris ensuite que c’était les loups étoilés qui disaient : "Pluie Scintillante ! Pluie Scintillante !" Les loups étoilés se mirent en ronde et chantonnaient mon nom de moins en moins fort. Puis ils disent : Te voila maintenant guérisseuse du clan de la Brise. Puis le soleil se leva, ses rayons me firent mal aux yeux, je me réveillai. Je me mis debout, regardai autour de moi, et pris sur chemin du retour. Le ciel était bleu, sans aucun nuage. En repassant devant le clan de l’iceberg, je vis encore le loup avec la cicatrice sur l’œil. Il me regardait sans émotions. Je le regardais du coin de l’œil, jusqu’à que je ne puisse plus le voir. Je ne comprenais pas, mais mes pattes souffraient moins qu’à l’aller. C’était peut-être un "déjà vécu" pour mes jambes ou bien s’est cette nuit qui me donne plus de force ? Mais en quelques heures j’arrivai au clan de la Brise. Je retournai dans ma tanière et je fis une sieste.